« This is a dangerous book! », s’inquiétait Glenn Beck de la parution de l’ouvrage du Comité invisible, L’Insurrection qui vient. L’affaire dite de « Tarnac » traversait l’Atlantique alors qu’en France, le livre devient unique pièce à conviction d’un procès médiatique puis d’un procès judiciaire. Problème : ce livre n’a pas d’auteur revendiqué, sinon un collectif invisible et imaginaire. C’est toute la structure moderne du littéraire, celle que le contemporain met en crise, qui se trouve ici convoquée. Qu’est-ce qu’un livre ? Qu’est-ce qu’un livre sans auteur ? Sans visibilité ? Sans droit de propriété ? Quels usages doit-on en faire ?